Quatre techniques de construction bois

Le lien qui unissait l’être humain au sol, au passé, à ses origines s’est étiolé avec le développement industriel.

Mais chaque progrès nourrit son paradoxe : après avoir voulu la maîtriser, s’en éloigner, s’en différencier, nous revennons tous progressivement vers la nature.

Lorsqu’il souhaite se reposer, se détendre ou s’évader, il rêve à plus de vert ou de bleu, à moins de gris. Habiter une maison bois, c’est concrétiser ce rêve.

Quatre techniques de construction bois

Une maison bois est une construction dont la structure porteuse est en bois ; autrement dit, le toit est porté par des éléments horizontaux ou verticaux en bois.

1. Le bois massif empilé

La plus ancienne technique de construction en bois est celle du bois massif empilé : rondins ou madriers.

Comme son nom l’indique, cette technique consiste en l’utilisation de longs éléments de bois placés horizontalement et positionnés les uns au dessus des autres.

Longtemps cette technique a été utilisée pour la réalisation de chalets. Cependant depuis quelques années, à l’instar de réalisations américaines, la construction en bois massif empilé autorise une architecture plus moderne permettant de réaliser des maisons contemporaines en jouant sur les volumes, les surfaces vitrées ou les couleurs.

Contrairement au « bois massif empilé », les autres techniques de construction bois utilisent des éléments de bois verticaux.

2. Le colombage

A partir du moyen âge, la technique du colombage a été largement utilisée en France.

Cette technique utilise des éléments de bois verticaux et des traverses horizontales de fortes sections entre lesquels un remplissage est effectué en torchis, briques ou terre. Le colombage est toujours présent en construction neuve dans certaines régions telles que la Normandie, l’Alsace ou la Sologne.

3. L’ossature bois

L’ossature bois est une évolution de la technique du colombage : la structure de la maison est également constituée d’un ensemble de montants et de traverses en bois mais de plus faibles sections, peu espacés qui forment un cadre sur lequel on vient fixer des panneaux à base de bois qui assurent à l’ensemble une exceptionnelle rigidité.

On dispose entre les montants et les traverses un isolant qui permet à cette technique d’offrir d’excellentes performances thermiques et acoustiques.

Le mur ainsi constitué reçoit ensuite un revêtement intérieur (plaque de plâtre, lambris …) et un revêtement extérieur (bardage bois, panneaux, pierre, brique, enduit …).

4. Le poteau-poutre

La technique «poteaux-poutres» utilise des bois de fortes sections espacés entre eux d’un à plusieurs mètres.

Ces poteaux et ces poutres constituent la structure de la maison, ce qui permet de dégager de grands espaces pour installer de larges baies vitrées.

En voici un exemple ci-contre, construit à Montargis (45). L’ossature a été ensuite remplie avec des bottes de paille et recouvert d’un enduit terre, c’est la technique utilisée dans la construction des maisons en paille.

Beaucoup de maisons contemporaines marient l’ossature bois, pour ses avantages thermiques et acoustiques, et le «poteau-poutre» pour disposer de grands volumes et de larges ouvertures.